Du Dictionnaire universel de commerce à la Cyclopaedia : un nouvel élément de la généalogie du renvoi encyclopédique

Résumé Fr En

D’où viennent les renvois de l’ Encyclopédie ? La réponse habituelle, et sans doute la bonne, est qu’ils viennent de la Cyclopaedia de Chambers. Mais si l’on pose la question de l’origine des renvois chez Chambers, la réponse est moins claire. Il est courant d’évoquer l’existence de dispositifs ressemblant à des renvois dans certaines encyclopédies précédentes, la volonté de Chambers de regrouper des connaissances éparpillées par l’ordre alphabétique, ou la tradition des recueils de « lieux communs ». Ici, sans nier l’importance de ces influences, je soutiendrais qu’en plus, Chambers avait devant lui un modèle concret de l’emploi d’un réseau de renvois pour lier les concepts, celui du Dictionnaire universel de commerce.

Where do the cross-references in the Encyclopédie come from ? The usual answer, and undoubtedly the correct one, is that they come from Chambers’ Cyclopedia. But if we ask about the origins of Chambers’ cross-references, the answer is less clear. It is common to evoke the existence of devices resembling cross-references in certain previous encyclopedias, Chambers’ determination to bring together bits of knowledge dispersed by alphabetical order, or the tradition of collecting “commonplaces”. Here, without denying the importance of these influences, I would argue that, in addition, Chambers had in front of him a concrete model of a network of a cross-references for linking concepts, namely that of the Dictionnaire universel de commerce.