From the Modernization theory to the debate on Asian values: trajectory of alternative social sciences in Singapore (1970s-1990s) Des théories de la modernisation au débat sur les valeurs asiatiques : l’invention d’une science sociale différentialiste à Singapour (années 1970-1990) En Fr

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6 novembre 2024

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Thomas Brisson, « Des théories de la modernisation au débat sur les valeurs asiatiques : l’invention d’une science sociale différentialiste à Singapour (années 1970-1990) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.46298/societes-plurielles.2024.14682


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Résumé En Fr

Singapore offers an interesting puzzle for the study of differentialist science policies.How can we understand that the city-state, which had long adopted a modernising and universalist scientific stance, came to reverse this agenda in the 1970s, in order to promote an endogenous and particularist conception of the social sciences? This reversal, which saw Singapore oppose the Euro-American scientific establishment, is particularly counterintuitive as it occurred precisely when the island was completing its integration into the circuits of the Western capitalist economy. To understand this, the article proposes to analyse in detail the relations between Singaporean political and scientific circles, in order to identify the configurations in which the differentialist hypothesis gained credibility. In doing so, it shows both the multiplicity of actors and scales involved in this transformation, as well as the still contested and unfinished nature of differential science policies.

Singapour offre une énigme intéressante à l’étude des politiques scientifiques différentialistes. Comment comprendre, en effet, que la Cité-État, qui a longtemps adopté une position scientifique modernisatrice et universaliste, en soit venu à renverser cet agenda dans les années 1970, afin de promouvoir une conception endogène et particulariste des sciences sociales ? Ce renversement, qui vit Singapour s’opposer à l’appareil scientifique euro-américain, est d’autant plus contre-intuitif qu’il intervint précisément au moment où l’île achevait son insertion aux circuits de l’économie capitaliste occidentale. Pour le comprendre, l’article propose d’analyser en détails les relations entre les milieux politiques et scientifiques singapouriens, afin de dégager les configurations dans lesquelles l’hypothèse différentialiste a gagné en crédibilité. Ce faisant, il montre à la fois la multiplicité des acteurs et des échelles impliqués dans cette transformation, mais aussi le caractère toujours contesté et inachevé des politiques scientifiques différentielles.

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