2019
Cairn
Margaux Bonte et al., « Adolescents radicalisés à l’islam djihadiste : coupables de leur radicalisation ou victimes de leur adolescence ? », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, ID : 10670/1.npsli6
Dans cet article nous nous intéressons au phénomène de radicalisation et tentons de comprendre pourquoi les adolescents sont le public cible le plus concerné par la radicalisation djihadiste.En nous basant sur une méthodologie de type inductive (Grounded Theory Method) et sur des entretiens réalisés avec des jeunes radicalisés, parents et professionnels, nous avons réalisé une recherche dont l’objectif est d’apporter des éléments de réponses à cette question. Les résultats de celle-ci rendent compte de la radicalisation comme d’une tentative de trouver des solutions à différentes problématiques que peut rencontrer un adolescent au 21e siècle.La stigmatisation, un mythe d’auto-engendrement intégré et véhiculé par la société, des parents qui s’effacent ou encore une diminution des possibles liens d’appartenance autour de l’adolescent semblent compter parmi les facteurs auxquels certains jeunes fragilisés par la vie sont confrontés. L’offre djihadiste à laquelle il/elle serait exposé(e) par hasard pourrait alors prendre place comme solution radicale au mal-être de celui ou celle qui se sentirait en danger dans son sentiment d’exister.