28 octobre 1996
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Le légendaire sarrasin en France
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Karine-Larissa Basset et al., « Un couple de Savigniens témoigne de la dynamique de la légende des origines arabes des Véronnais », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.npvtwa
Arrivé en 1948 dans la commune de Savigny-en-Véron, l'informateur explique avoir constaté une forte présence du patronyme Mureau et signale l'utilisation de surnoms. Il caractérise Savigny-en-Véron par les déplacements réduits de ses habitants et l'endogamie. Il décrit en outre un Savigny plus "fermé"que les autres communes du Véron, Avoine et Beaumont, ainsi qu'une communication restreinte. Il s'exprime sur le devenir des champs et des pâturages, de l'agriculture qu'il a vu évoluer en tant que garde-champêtre. Il parle de son métier. L'enquêtrice introduit la question des origines arabes des Véronais. Il déclare ne pas bien connaître cette légende mais il note un "teint mat" chez certains Savigniens. Il note également que les Arabes avaient fait des constructions. Cette légende n'était pas très vivante à son époque. La femme de l'informateur fournit les mêmes informations sur les caractéristiques physiques des Véronais mais n'établit pas de lien avec l'invasion sarrasine et la bataille de Poitiers. Pour eux, les rapports entre les termes "Sarrasin", "Arabe", "Bédouin" et la bataille de Poitiers sont flous. L'informatrice affirme que cette légende est ancienne (transmise oralement), et le confirme spontanément par la présence du patronyme Mureau. La discussion s'articule ensuite autour d'une source écrite. L'article évoque le lieu-dit "cimetière maure" au sujet duquel les informateurs livrent quelques indications sans grandes précisions (il s'agit selon l'informatrice d'un lieu où l'on aurait retrouvé des cadavres de cavaliers sur leurs montures) et discutent de son orthographe (Mau/Maure). Les deux époux évoquent également leurs anciens instituteurs.