2002
Cairn
Hélène Chevrou-Séverac, « Convergence Monétaire Européenne, PPA et PINC », Économie & prévision, ID : 10670/1.ntdrq9
Dans la lignée des travaux de Frankel (1979) et de Froot et Rogoff (1995), nous proposons un modèle plus général de détermination de l'inflation nationale de long terme qui lie les hypothèses de parité des pouvoirs d'achat (PPA) relative ''faible''et de parité de taux d'intérêt non couverte (PINC). À partir de ce modèle, nous cherchons à déterminer si, d'une part, la convergence monétaire au sens de Maastricht qui lie ces variables entre elles a eu lieu et, d'autre part, si la réalisation de cette convergence entraîne la vérification des hypothèses de PPA et de PINC. Étant donné qu'aussi bien la convergence maastrichtienne que la PPA semblent être des relations économiques de long terme, nous utilisons la cointégration fractionnaire pour tester ces relations. La cointégration fractionnaire nous permet de déterminer, d'une part, si la convergence vers un équilibre de long terme a eu lieu et, d'autre part, à quelle vitesse le système économique revient vers cet équilibre à la suite d'un choc exogène. Après avoir précisé la définition de la cointégration fractionnaire et donné une interprétation économique de cette méthode, nous l'appliquons à trois couples de pays participants à l'Union Monétaire Européenne. Nous montrons que la convergence monétaire ''maastrichtienne''a eu lieu pour les Pays-Bas et la France vis-à-vis de l'Allemagne. Nous concluons en faveur de la PPA relative et de la PINC dans leur forme faible entre les Pays-Bas et l'Allemagne. La vitesse de convergence au sens de Maastricht avec l'Allemagne est rapide pour les Pays-Bas et plus lente pour la France. Dans le cas de l'Italie vis-à-vis de l'Allemagne, il semble qu'il n'y ait pas eu de convergence.