Accompagner son enfant pour sa première rentrée des classes : des retrouvailles avec l’école qui questionnent le respect du contrat narcissique

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Cette contribution s’intéresse au temps où l’enfant entre à l’école maternelle. Elle débute par quelques considérations sur les attentes paradoxales de l’institution, relayées par les enseignant.e.s qui sont incité.e.s à considérer les parents comme des partenaires tout en exerçant un contrôle sur leurs choix éducatifs. Les éléments empiriques, tirés d’observations cliniques dans les couloirs de deux classes de petite section complétées par des entretiens non directifs de recherche, mettent en exergue l’idée que l’angoisse manifeste chez les parents peut être reliée au risque d’une disqualification des énoncés transmis à l’enfant dans l’éducation familiale. C’est en s’appuyant sur le concept de contrat narcissique proposé par la psychanalyste Aulagnier, que l’auteure montre que les parents, au moment où ils retrouvent l’institution scolaire pour la scolarisation de leur enfant, peuvent être narcissiquement fragilisés parce que la question de la reconnaissance de leur appartenance au groupe sociale est de nouveau posée.

This contribution is concerned with the moment when the child enters kindergarten. Clinical observations carried out during the month of September in the corridors of two first year classes of kindergarten made it possible to notice that the anxiety of the first days manifested itself not only in the child but also in the parents. Drawing on the concept of the narcissistic contract proposed by the psychoanalyst Piera Aulagnier, the author analyses the unconscious psychic processes that may be at work both in the child and the adults who have educated him by transmitting rules and values. It seems that these processes play a part in the elaboration of the child’s relationship to school and his integration in the institution.