Agir syndicalement sur un territoire chimique : Aux racines d'un environnementalisme ouvrier dans le Rhône, 1950-1980

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Dans le sud de l’agglomération lyonnaise, les syndicats agissant dans le « couloir de la chimie » ont été confrontés à la croissance de la pollution et des risques industriels consécutifs au développement des industries chimiques et pétrolières dans l’après-guerre. Dans la foulée de l’explosion de la raffinerie de Feyzin (1966), ces syndicalistes recomposent leurs répertoires d’actions en renforçant leur action à l’échelle du territoire. Simultanément, leurs réflexions sur la reconversion écologique de certaines productions nocives témoignent de la formation d’un « environnementalisme ouvrier ».

During the Postwar, labor unions acting in the “chemical corridor” (in the south of Lyon) had to face a growing pollution and new risks provoked by the expansion of petrochemicals industries. In the wake of the explosion of the Feyzin refinery (1966), these unionists renewed their contentious repertoires by strengthening their intervention on a territorial scale. Meanwhile, their proposals in favor of an ecological conversion of the most harmful products testified the making of a “working class environmentalism.”