2017
Cairn
Bernard Combettes, « Facteurs discursifs et contraintes syntaxiques : aspects diachroniques de la relation de cataphore », Langue française, ID : 10670/1.ob1nop
Cet article retrace l’évolution de la cataphore intraphrastique dans l’histoire du français en prenant en compte trois structures syntaxiques différentes. On observe la relation cataphorique dans les énoncés qui présentent l’ordre subordonnée + principale (Quand il n’a rien à faire, X lit.). Sont ensuite examinés deux cas d’anaphore sous-jacente, avec les constructions détachées en zone initiale (Attentif, X écoutait…) et les circonstanciels de manière antéposés (D’une voix forte, X dit…). On essaye de montrer que, durant une longue période, l’emploi de l’anaphore placée dans le constituant qui ouvre l’énoncé est en fait réglé par la coréférence avec le contexte gauche, ce qui ne permet pas de considérer qu’il y a relation cataphorique. Ce n’est qu'au xixe siècle qu'apparaîtront les premiers indices d’une véritable « anticipation » du référent, ce qui rattache cette évolution à la formation de la « phrase complexe » moderne.