2015
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Parisa Aghajanzadeh-Darzi et al., « Évaluation des préférences de l’UE sur les échanges commerciaux avec les pays en voie de développement : impact sur la sécurité alimentaire et le développement », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.oc3jog
Au fil des années, l’Union Européenne (UE) a signé plusieurs accords commerciaux avec les pays en voie de développement. Dans ces accords, l'UE permet à ces pays d’exporter des marchandises vers le marché communautaire, avec des frais de douane réduits ou nuls. L'objectif est donc d'encourager la croissance économique et de promouvoir le développement durable dans les pays en voie de développement à travers leur intégration dans le système commercial mondial. Récemment, ces accords ont connu une importante réforme. Cela vaut particulièrement pour le cas du Système Généralisé de Préférences et les dispositions qui touchent les pays africains, les Caraïbes et les pays du Pacifique. En outre, des accords préférentiels (réciproques) remplacent les concessions tarifaires non réciproques. Dans cette étude, les auteurs décrivent l'état actuel de la politique commerciale de l'UE avec les pays en voie de développement, en mettant l'accent sur les pays où la sécurité alimentaire est un enjeu majeur. Ils évaluent l'impact des régimes préférentiels sélectionnés en utilisant un modèle d'équilibre général appliqué. Les simulations contrefactuelles montrent que la suppression de préférences de l'UE aura des effets négatifs sur certaines économies des pays en voie de développement. En effet, les exportations et le produit intérieur brut vont diminuer, en particulier dans les régions d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne. Dans l'ensemble, ces simulations suggèrent que les accords préférentiels de l'UE offrent des possibilités d'exportation et contribuent à des revenus plus élevés, en particulier dans les pays les moins avancés. Cependant, leur contribution à la sécurité alimentaire est indirecte. En raison de l'ampleur des changements de prix et de revenu, mesurés au niveau global, l'impact sur les indicateurs de sécurité alimentaire et nutritionnelle semble limité. Afin de fournir une analyse plus approfondie des effets des préférences de l'UE sur la sécurité alimentaire des segments particulièrement vulnérables de la population, les simulations nécessitent d'être combinées avec des données relatives aux ménages.