Chapitre 8. The ethical evaluation of research projects from a gender perspective

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2004

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Juan-Guillermo Figueroa-Perea, « Chapitre 8. The ethical evaluation of research projects from a gender perspective », Journal International de Bioéthique, ID : 10670/1.occw0d


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Cet article a pour but d’essayer de montrer certaines possibilités offertes pour l’évaluation éthique d’un projet de recherche lorsque l’on intègre la question du sexe (homme/femme) sur la base de la discrimination positive.Plusieurs pistes sont proposées à la discussion pour savoir s’il serait souhaitable d’assigner une évaluation éthique spéciale à un projet qui reconnaît explicitement une inégalité des sexes dans un domaine spécifique des relations humaines et qui essaie de documenter un processus qui peut, à terme, profiter aux humains et contribuer à l’exercice plus égal de la vie quotidienne. De même, je m’intéresse à la question de savoir s’il faut considérer les aspects éthiques d’un projet de manière spéciale si le projet documente les conditions concernant le sexe en termes de prise de décision et les actes de consentement ou de désaccord dans le cadre d’un projet de recherche par rapport à un autre projet qui répond tout simplement aux exigences éthiques convenues jusqu’à présent dans les différents codes et critères qui ont été institutionnalisés pour l’évaluation des projets de recherche.Le texte propose une description générale du concept de la discrimination positive, ainsi qu’une courte explication de la contribution de l’aspect sexe en tant que base pour une discussion sur la possibilité d’intégrer la discrimination positive – et en quoi cette dernière consisterait – lorsque l’on évalue des projets de recherche du point de vue du sexe. L’approche minimum à la question du sexe comporte l’assurance que la recherche ne reproduit pas les stéréotypes homme/femme ni ne discrimine contre des gens à cause de leur sexe biologique ou de la valeur sociale de celui-ci. Au mieux, ce que cette forme de non-discrimination peut faire est de maintenir le statu quo et simplement éviter de l’aggraver ou de le légitimer. L’approche maximum à la question du sexe comporte une tentative de détermination de la manière dont on peut réduire les inégalités entre les sexes qui ont été reproduites par des modèles construits par la société.Autrement dit, il ne suffit pas d’éviter de discriminer contre les gens ; il faut également explorer des actions spécifiques pour réduire les inégalités.Il serait intéressant de discuter de ceci : un projet de recherche approuvé sur la base des normes éthiques traditionnelles est-il « plus approprié » qu’un autre projet qui a la même cote éthique, si le premier cherche également à créer des connaissances pour une meilleure compréhension des inégalités des sexes et potentiellement avoir une influence sur elles, alors que le second accepte les inégalités et fait de la recherche dans tous les domaines sur la base des critères pour l’évaluation éthique.

The aim of this paper is to attempt to show certain possibilities that the incorporation of the gender perspective, based on affirmative actions, may offer for the ethical evaluation of research projects. Several reflections are proposed for discussing whether it would be advisable to assign a special ethical evaluation to a project which explicitly acknowledges gender inequality in a specific sphere of human relations and which tries to document a process that, in the long run, may benefit humans and contribute to a more equal exercise of daily life. Also, I am interested in discussing whether the ethical aspects of a project should be considered in a special way if the project documents the gender conditions in terms of decision-making and the acts of consenting or dissenting in a research process compared with another project that simply fulfills the ethical requirements agreed upon to date in the different codes and criteria that have been institutionalized for evaluating research projects.The text provides a general description of the concept of affirmative actions, together with a brief explanation of the contribution of the gender perspective as the basis for a discussion on whether it is possible to incorporate affirmative actions – and what the latter would consist of – when evaluating research projects from a gender perspective. A minimum approach to the gender perspective in research involves ensuring that research does not reproduce male and female stereotypes or discriminate against people because of their biological sex or the social value of the latter. At best, what this form of non-discrimination can do is to maintain the situation as is and simply not make it worse or legitimize it. A maximum approach to the gender perspective involves attempting to determine how to reduce the gender inequalities that have been reproduced by socially constructed models. In other words, it is not enough to avoid discriminating against people; one must also explore specific actions for reducing inequalities.It would be worth discussing whether a research project approved on the basis of traditional ethical standards might be “more appropriate” than another one with the same ethical rating, if the former also seeks to create knowledge to understand gender inequalities and potentially affect them, while the latter takes inequalities for granted and researches any topic whatsoever on the basis of the criteria for ethical evaluation.

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