2021
Cairn
David Toop et al., « Sauver l’ambient », Audimat, ID : 10670/1.odcf5w
Simon Reynolds avait rendu hommage à la trajectoire de son confrère britannique David Toop dans notre numéro 6, et nous avions choisi de sous-titrer ce texte « l’utopie perdue ». Cette utopie, c’était notamment celle qui se déployait dans Ocean of Sound, une sorte de livre ambient sur l’ambient. Reynolds notait que Toop avait un temps pris ses distances avec la musique. Ce qu’il ne disait pas, néanmoins, c’est que la disparition de cette utopie n’était pas seulement liée à ses contradictions internes. Elle allait de pair avec la reconfiguration de l’univers musical qui l’avait nourrie : ce monde de l’ambient dont Toop avait participé, avec et après Brian Eno, à tracer les non-contours, en l’imaginant comme l’envers d’une société de contrôle. Ce texte tout récent, originellement paru sous le titre « How much world do you want ? Ambient listening and its questions » nous offre le point de vue de Toop lui-même sur le destin de l’ambient, et la nature de l’écart avec l’idée qu’il s’en faisait : moins un genre musical, qu’une manière de négocier les limites de l’intimité.