Vladimir Jankélévitch. Les paradoxes d'une éthique résistante

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2009

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Françoise Schwab, « Vladimir Jankélévitch. Les paradoxes d'une éthique résistante », Revue d'éthique et de théologie morale, ID : 10670/1.ogl1wp


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Quête morale et réflexion métaphysique sont les deux axes de la pensée de V. Jankélévitch. La morale est don généreux. Elle oblige à prendre parti sur les questions frontières. Chaque acte est irréfragable. La Shoah a fracturé la pensée de Jankélévitch, qui s’est élevé contre l’extermination jusqu’à rompre avec l’Allemagne. La morale est le préalable du questionnement philosophique. Si nécessaire, elle se fait refus absolu dans l’exercice de la vertu de courage, même si l’on met sa vie en péril, même si l’on en devient « impur ». C’est une question de moment favorable au cœur du débat interne et déchirant entre le bien et le mal. La capacité de s’indigner est un moteur puissant de l’action morale, quitte à rejeter les fausses morales. Le pardon est le commandement suprême de cette morale, mais Jankélévitch maintient qu’on ne pardonne pas aux bourreaux parce que l’amour serait plus fort que le mal : pas de banalisation des atrocités. Il est prescrit aux vivants de ne pas se défausser de leur responsabilité vis-à-vis des régimes politiques.

Vladimir Jankélévitch. The paradoxes of a resilient ethicMorals and metaphysical reflection are the two axes of V. Jankélévitch’s thinking. Morals are a generous gift. They oblige us to takes sides on borderline issues. Each act is irrefragable. The Shoah fractured Jankélévitch’s thinking, which rose up against the extermination to the point of rupture with Germany. Morals are the prerequisite of philosophical questioning. If necessary, they can dictate absolute refusal in the exercise of the virtue of courage, even at the risk of one’s life, even if one has to become “impure”. It is a question of choosing the right moment, at the heart of the harrowing interior dispute between good and evil. The capacity for indignation is a powerful engine of moral action, even if it leads us to reject false morals. To forgive is the supreme moral commandment, but Jankélévitch maintains that we cannot forgive executioners because love would then be greater than evil: atrocities must not be trivialized. It is written that the living must not discard their responsibility in relation to political regimes.

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