Animalité et humanité selon Descartes : De l’importance du « ainsi que nous »

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2020

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Bernard Jolibert, « Animalité et humanité selon Descartes : De l’importance du « ainsi que nous » », L’Enseignement philosophique, ID : 10670/1.orcvzn


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Dans les débats portant aujourd’hui sur les relations entre l’homme et l’animal, singulièrement à propos des luttes féroces entre «  spécistes » et «  antispécistes », Descartes est souvent convoqué pour justifier telle ou telle thèse extrémiste. Le plus souvent sa pensée est ramenée à une citation tronquée ou à une analyse coupée de son contexte. Il apparaît alors comme le repoussoir de la prétendue bienveillance moderne envers l’animalité. Les bêtes n’ayant pas d’âme « comme nous », il serait possible de les traiter cruellement. Comme si elles ne disposaient pas d’une intelligence et d’une sensibilité proche des nôtres ! On oublie d’abord que la théorie de l’« animal machine » vaut autant pour les hommes que pour les bêtes. C’est surtout un principe méthodologique qui permet à Descartes d’éviter les errances de la médecine humoriste. Il s’agit pour Descartes de penser les corps spatialement à l’aide de la seule mécanique. Afin d’éviter ce qui relève souvent de l’outrance caricaturale, peut-être serait-il bon d’en revenir aux textes mêmes. La pensée cartésienne y apparaît plus nuancée qu’on le dit parfois.

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