2021
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Véronique Bouchut, « La photographie stéréoscopique amateur de voyage au tournant du XXe siècle en Extrême-Orient à travers le fonds Albert Émile Le Play conservé au musée Albert-Kahn », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ourkdl
Les stéréoscopies d’Albert Émile Le Play témoignent d’une pratique de la photographie en évolution. L’utilisation d’un appareil stéréoscopique répond au désir de maniabilité et de capture d’instantanés. Lors de son tour du monde en 1906 et 1907, ce photographe amateur est marqué par la vision du monde diffusée par les Expositions universelles. Influencé par les tirages souvenirs et les cartes postales qu’il collectionne dans des albums de voyage, il effectue des reconductions photographiques ou s’inspire de leurs compositions et de leurs cadrages. Il profite de son temps passé dans les transports pour tester les possibilités techniques et plastiques de son appareil de photographie stéréoscopique. Comme les autres touristes aisés réalisant des tours du monde dans les premières années du XXe siècle, il peut encore acheter des clichés exotiques sous forme de tirages tout en prenant ses propres photographies. À son retour, il continue la photographie stéréoscopique tout en abandonnant l’effet de relief pour publier un ouvrage entre le récit de voyage et le reportage. Son opus intitulé Notes et croquis d’Orient et d’Extrême-Orient, illustré de 220 phototypies, s’inscrit dans la mouvance coloniale de son temps et reçoit le prix Armand Rousseau de la Société de géographie en 1910.