Médias féminins, médias féministes : quelles différences énonciatives ?

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2017

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Aurélie Olivesi, « Médias féminins, médias féministes : quelles différences énonciatives ? », Le Temps des médias, ID : 10670/1.oy7lil


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Le tournant des années 2010 a vu l’apparition ou le développement de nouveaux médias féminins (publiés sur papier ou pure players), qui se revendiquent plus ou moins explicitement du féminisme. On peut dès lors observer que leur posture féministe affirmée se traduit dans leur discours – particulièrement face à des médias féminins qui se revendiquent souvent eux-mêmes héritiers du féminisme – à la fois sur le plan des thématiques, mais également sur celui de l’énonciation. À partir d’une analyse du discours des articles commentarisants dans ces médias (éditoriaux et articles « Société ») en 2013, nous examinons successivement comment ces médias définissent leur lectorat, pour établir une différence entre médias pour « filles » et médias pour « femmes », puis nous recensons les termes dénotant le féminisme, pour enfin observer l’énonciation de ces articles, tant à travers le pronom utilisé par la locutrice que dans le ton employé. Se dégage ainsi une tripartition (et un continuum) entre médias pour filles, médias féminins traditionnels et médias explicitement féministes. On peut ainsi mieux percevoir comment le féminisme de la « Troisième vague » se construit dans le discours médiatique : en s’appuyant sur une connivence entre interlocutrices, fondée sur une politisation de l’expérience féminine, avec une tonalité ironique.

Discourse Analysis of French Women’s magazines : explicit, implicit or non-existent feminismAround 2010 in France, several new media (paper or pure player magazines) have been published with a more or less explicit feminist perspective. I will show that the feminist perspective, in the discourse of those media, is not only performed through thematic choices, but is also built within discourse itself - through its enunciation. I have thus analyzed the discourse used in editorial pieces published in French women’s pure player and paper magazines in 2013, and highlighted several differences between them. First, some magazines refer to their readership as “women” and other as “girls” - with no link with the actual age of their readership. Second, the way they represent feminism and the tone of their discourse delineate a tripartition (and a continuum) between media targeting “girls”, traditional women’s magazines, and explicitly feminist magazines. My conclusion is that the media discourse of Third Wave Feminism is characterized both by a univocal definition of feminism and by the use of irony by journalists. This is a way for them to politicize women’s experiences, and to build at the same time a privileged relationship with their readership.

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