Arnold Zweig in Palästina

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Arnold Zweig arriva en Palestine en décembre 1933 et bien qu’il se présentât comme sioniste, il fut décu de ne pas être davantage reconnu et de ne pas se voir attribuer un plus grand rôle. Sa foi en un Etat bi-national judéo-arabe ne contribua pas vraiment à le rendre populaire. Il ne se sentait pas chez lui dans ce pays et la compagnie de ses amis et de ses compagnons d’exil écrivains lui manquait. À demi-aveugle, il était dans l’incapacité d’apprendre l’hébreu et il ne comprenait pas que cela pouvait constituer un problème en soi. Les autres considéraient que son mode de vie était dispendieux, alors qu’à ses propres yeux il vivait dans le dénuement. À partir du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, il dut renoncer à ses revenus réguliers, à ses voyages annuels en Europe ainsi qu’à ses échanges épistolaires. Cela ne fit qu’aggraver son isolement et l’amena à choisir ses nouveaux amis parmi des communistes anti-sionistes. Cela ne l’empêcha pas d’écrire ici trois de ses œuvres les plus importantes : Erziehung vor Verdun, Einsetzung eines Königs et Das Beil von Wandsbek. Il partit pour l’Europe après la proclamation de l’Etat d’Israël en 1948 et s’installa en RDA, mais refusa de condamner Israël en 1967, comme l’y enjoignaient les autorités de son nouveau pays.

Arnold Zweig arrived in Palestine in December 1933 and although he came as a Zionist he was deeply disappointed that he was not given more recognition and more of a role to play. His belief in a future bi-national state with the Arabs did not make him popular. He did not feel at home there and longed for the company of his friends and fellow-writers in exile. In his semi-blind state he was unable to learn Hebrew and had not realized that this would be such a problem. His lifestyle seemed luxurious to others and penurious to him. World War II deprived him of income, of annual trips to Europe and correspondence, increasing his isolation and causing him to turn to anti-Zionist communists as friends. This did not prevent him from writing three of his greatest works there : Erziehung vor Verdun, Einsetzung eines Königs and Das Beil von Wandsbek. He left for Europe after the establishment of the state of Israel in 1948 and refused to condemn the state of Israel in 1967 as the German Democratic Republic wished him to.

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