Quitter la violence islamique. Retour sur le phénomène de désaffiliation djihadiste

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2017

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Samir Amghar et al., « Quitter la violence islamique. Retour sur le phénomène de désaffiliation djihadiste », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.p1h5i7


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Cet article entend identifier ce qui a poussé des personnes à quitter la violence islamique. Parce que la désaffiliation relève d’un processus, il ne s’agit pas d’identifier l’élément déclencheur mais plutôt les différentes variables imbriquées dans une « équation de la désaffiliation ». Les raisons de sortie seraient le produit d’un « désenchantement jihadiste » consécutif à un désajustement entre les aspirations individuelles et leurs possibilités de réalisation au sein des mouvements jihadistes : d’abord, un fossé se creuse entre aspiration personnelle et injonctions de l’organisation, puis la satisfaction personnelle retirée de l’engagement diminue, menant ainsi à une défection. Au regard de premiers témoignages de « repentis » jihadistes français et belges, notre hypothèse est que ce sont ces premiers doutes et remises en question quant à l’engagement qui doivent être analysés comme les déclencheurs de la désaffiliation.La prise de conscience de l’individu que quelque chose ne lui convient plus dans son engagement violent peut trouver ainsi son origine dans un sentiment de décalage avec les valeurs et l’environnement jihadistes, dans des contingences politiques et/ou idéologiques, des conditions de vie, une réflexion personnelle, ou encore dans des contingences extérieures au groupe, liées par exemple à des pressions communautaires mal vécues.

This article attempts to identify what pushes a person to leave Islamic violence behind. Because disaffiliation is a process, it suggests looking not for a trigger element, but for the different variables that are intertwined in an “equation of disaffiliation.” The reasons for getting out are the product of a “jihadist disenchantment” followed by a discordance between the individual’s aspirations and the possibility of reaching those aspirations within the jihadist movement: first a gap forms between personal aspirations and the orders within the organisation, then personal satisfaction level falls and engagement diminishes leading, finally, to a defection. Studying the personal firsthand accounts of “repentant” French and Belgian jihadists, our hypothesis is that it is the first doubts and questioning concerning the engagement that needs to be analysed as the catalyst for the disaffiliation.The realization of the individual that something no longer works for him in his engagement in violence can also find its origins a feeling of distance from the juhadist values and enviorment, in the political and/or ideological contingencies within the group, the living conditions, personal reflection or again with the contingencies from outside the group, linked for example, with societal pressures that were experienced badly.

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