Corps impérial, corps souffrant au Japon : l’empereur Meiji et la médecine occidentale

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Éric Seizelet, « Corps impérial, corps souffrant au Japon : l’empereur Meiji et la médecine occidentale », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.p3rn5z


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Il s’agit moins ici de s’interroger sur les conséquences des maladies de l’empereur Meiji sur le fonctionnement des institutions japonaises que d’analyser les problèmes posés par la gestion du corps impérial dans un contexte de modernisation accélérée, caractérisé par le passage de la médecine sino-japonaise à la médecine occidentale. À travers la question de la santé de l’empereur Meiji et de l’évolution des structures palatiales spécialisées, il analyse les interférences entre le corps privé de l’empereur, caché, son corps public, officiel, et son corps politique comme être de souveraineté. Il en conclut que, dans le cas du Japon, la préservation de cette troisième dimension est capitale à la monarchie japonaise dont la légitimité s’inscrit davantage dans la continuité et l’unicité dynastiques que dans les figures éphémères et transitoires des monarques occupant le trône.

The purpose of this article is not to describe the consequences of the illness of Emperor Meiji on the functioning of Japanese political institutions, but rather to analyse the various problems concerning the manipulation of the imperial body, in the wake of a rapid modernization process characterized by the shift from traditional to Western medicine. In dealing with the Meiji emperor’s health issue and the evolution of the specialized Palace offices, this article studies the intertwinned relationships between the private – hidden – body of the emperor, his public – exposed – body, and his political body as locus of sovereignty. In conclusion, this paper underlines the superiority of this last dimension for the preservation of the monarchy, the legitimacy of which was rooted in the continuity and unicity of the dynasty rather than in any individual and transitory figures of rulers on the throne.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en