Usages linguistiques et constructions identitaires au Cameroun : A la recherche de soi et/avec l'autre ?

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2010

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épistémologie catégorisation ethnique réflexivité langues représentativité significativité identité Cameroun epistemology ethnic categorization reflexivity languages representativeness meaningfulness identity Cameroon


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Valentin Feussi, « Usages linguistiques et constructions identitaires au Cameroun : A la recherche de soi et/avec l'autre ? », Cahiers de sociolinguistique, ID : 10670/1.p4a5pi


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En s’inspirant de considérations structuralistes, les scientifiques ont tendance à présenter les langues comme des entités objectivement cernables. Dans cette logique, les façons de parler sont souvent présentées au Cameroun comme indices de catégorisation sociale objective. Toutefois, l’urbanisation et les pratiques quotidiennes (concurrence, conflits, rapprochements, etc.) des populations empêchent que ce critère soit toujours efficace. Les locuteurs situent leurs usages sur un plan interactionnel, à travers des adaptations permanentes de sorte que pour déchiffrer les pratiques linguistiques, il conviendrait de s’interroger sur les dynamiques identitaires : l’image qu’on a/souhaiterait avoir de soi et de l’autre et inversement.A partir de corpus non-sollicités (discussions en forums sur Internet), d’entretiens compréhensifs et d’observations (menées dans les transports, au marché, dans la rue entre 2003 et 2008), cette réflexion permet d’interroger des constructions (épi)linguistiques des participants aux échanges. Elle questionne la dimension sociale des pratiques dans leur dynamique altéritaire (Robillard, 2008). Dans ce contexte, quelle évaluation faire de la représentativité en rapport au concept de significativité ? À l’aide d’une approche ethno-sociolinguistique (Blanchet, 2000 : 41), cette réflexion travaille particulièrement le couple corpus/terrain. Le critère infondé de l’accent utilisé pour objectiver des identités ethniques est alors relativisé, ce qui permet d’appréhender le positionnement du chercheur. Les différentes interactions sociales sont alors comprises comme des rencontres d’expériences.

While taking as starting point structuralist considerations, the scientists tend to present the languages like objectively identifiable entities. In Cameroon, ways of speaking are sometimes used to categorize speakers. However, urbanization and daily practices (competition, conflicts, cooperation, etc) of the populations prevent that this criteria is effective everywhere. The speakers locate their uses on an interactional plan, by developing permanent adaptations so that to decipher the linguistic practices, it would be advisable to take in consideration processes of social identity constructions: the image which one has/will like to have of oneself and other and conversely.Based on not-solicited corpus (discussions in forums on Internet), interviews and observations (carried out in public transport vehicles, at the market, in the street, etc. between 2003 and 2008), this contribution is questioning the social dimension of the practices in their alterity dynamics (Robillard, 2008). In this context, which evaluation to make representativeness in compared with the concept of meaningfulness? Using an ethno-sociolinguistic approach (Blanchet, 2000: 41), I have questioned the couple corpus/field. One of the main conclusions is that the unfounded criterion of accent usually used to objectify ethnic identities is to be reviewed. That is how to proceed to apprehend efficiently the positioning of the researcher. In this logic, social interactions could just been understood as meetings of experiments.

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