Qui regarde quoi ? : De Narcisse du Caravage à la « première présentation au miroir »

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À partir de la lecture du tableau bien connu du Caravage Narcisse, tableau où peuvent se lire des déplacements, des décalages, des dissimulations et des tromperies, l’auteur fait le parallèle avec la situation du jeune enfant dans les bras parentaux qui, pour la première fois, est « présenté devant le miroir ». Là aussi, il s’y joue des décalages du regard, des tromperies, des surprises. Pour l’auteur, ces mouvements constituent l’essence même du narcissisme, une ombre jamais saisissable, toujours décalée et porteuse d’une inéluctable part de méconnaissance. Le jeu de réflexion entre ce Narcisse dont on peut se demander ce qu’il contemple et le jeu des regards entre parents et enfants devant le miroir représente une excellente métaphore de la construction précoce du narcissisme.

Starting from a reading of the well-known painting by Caravagio, Narcissus, a painting in which we can read displacements, disparities, disimulations and deceits, the author draws a parallel with the situation of the young child in his parents’ arms who, for the first time, is “introduced to the mirror”. There, too, disparities of the gaze, deceits and surprises are played out. For the author, these movements are the very essence of narcissism, a shadow that can never be grasped, that is always out of step, and which contains an inevitable share of misrecognition. The play of reflections between this Narcissus, concerning whom we may ask what he is contemplating, and the interplay of looks between parents and children in front of the mirror, represents an excellent metaphor for the early construction of narcissism.

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