Les res publicae russes. Discours sur la propriété publique à la fin de l'empire

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2009

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Ekaterina Pravilova, « Les res publicae russes. Discours sur la propriété publique à la fin de l'empire », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.p6de1o


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Cet article analyse l’émergence d’un discours sur la « propriété publique » à la fin de l’empire russe et trace la façon dont se construit la notion d’un bien public à travers le cas de l’eau. Alors qu’en Europe occidentale, à la suite de la Révolution française, les transformations politiques et sociales ont conduit à l’émergence d’un « domaine public » et à son affirmation dans la législation, dans la Russie monarchique, au contraire, la doctrine de la propriété publique a trouvé ailleurs ses origines : les transformations du rôle de l’État et l’essor de l’étatisme économique; le colonialisme russe en Transcaucasie et Asie centrale (qui a provoqué l’invention de nouvelles formes de puissance et de propriété); l’exploitation industrielle des ressources naturelles (eau, minerais) et l’élargissement de la sphère du « public » à travers l’intérêt pour la nature, l’art national et l’architecture (toutes choses vues comme du bien commun); et enfin le développement d’une idéologie libérale russe et la reconsidération des valeurs individualistes qui en forment le cœur.

Res publicae in the imperial state: A discourse on public property in Russia This essay analyzes the emergence of the discourse of “public property” in late imperial Russia and traces how things (the essay focuses on the case of water) came to be seen as “public”. While in Western Europe, the political and social transformations after the French Revolution resulted in the emergence of domaine “public” and its affirmation in the legislation, in monarchial Russia, the doctrine of public property had other, both political and non-political origins: the changing role of the state and the rise of economic etatism; Russian colonialism in Transcaucasia and Central Asia, which forced the invention of new forms of power and ownership, the commoditization of natural resources (water, minerals), and the broadening of the sphere of “public”, through the growth of public concerns about things of common value (nature, national art and architecture); finally, the development of Russian liberal ideology and the reconsideration of the values of individualism that constituted the bulk of liberal thought in Russia.

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