Effraction et nom à l'adolescence : le tatouage

Résumé Fr En

Il s’agit de dégager les enjeux de l’acte de se faire tatouer à l’adolescence, pratique de plus en plus répandue parmi les jeunes d’aujourd’hui. Nous montrerons que le tatouage n’est pas une inscription symbolique et qu’il se distingue du trait unaire et du signifiant. Il est en revanche une « marque narcissique » : le tatouage provoque une jouissance auto-érotique et le sujet idéalise son corps tatoué. Nous analyserons aussi les fantasmes fixés à la pratique de se faire tatouer : fantasme de féminisation et fantasme de perfection. Le tatouage peut se lier à un fantasme sexuel qui vient à la place de l’acte, en ce sens le sujet ne risquera pas l’échec ou la déception dans la réalité, mais il pourra continuer à croire en l’existence d’une jouissance qui ne soit pas traversée par la castration.

Effraction and name in the adolescence: the tattooIt is a question of defining the stakes in the act to be tattooed in the adolescence, practice more and more spread among the young people today. We shall show that the tattoo is not a symbolic inscription and that it is different from the unique trace and from the signifier. On the contrary, it is a “narcissistic mark”: the tattoo provokes an auto-erotic enjoyment and the subject idealizes its tattooed body. We shall also analyze the fantasies fixed to the practice to be tattooed: fantasy of feminization and fantasy of perfection. The tattoo can be bound to a sexual fantasy which comes in the place of the act, thus the subject will not risk the failure or the disappointment in the reality, but he can continue to believe in the existence of an enjoyment which is not crossed by the castration.