Comment rouvrir la question de la modernité ? : Quelques propositions

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2019

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Pablo Ariel Blitstein et al., « Comment rouvrir la question de la modernité ? : Quelques propositions », Politix, ID : 10670/1.pai00d


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Souvent renvoyé du côté de l’évolutionnisme et parfois accusé d’entretenir la domination néocoloniale, le champ des études sur la modernité et les processus de modernisation a été progressivement discrédité dans les sciences sociales ces quarante dernières années. Depuis quelque temps, un certain nombre d’historiens et de sociologues ont cependant entrepris de le réinvestir sur de nouvelles bases. Renvoyant dos à dos les postures misérabiliste et populiste dans l’étau desquelles la question de la modernité est restée trop longtemps bloquée, leurs travaux esquissent un programme de recherche dont cet article tente de dégager la cohérence et les lignes de force. On montre que ce programme conduit à proposer une définition proprement méthodologique de la modernité – en tant que présent de l’humanité – et à imposer aux chercheurs quatre déplacements majeurs : le refus du stato-centrisme ; une attention portée aux fondements pratiques des différentes conceptions de la « modernité » ; l’adhésion au principe de contemporanéité ; enfin, l’ancrage de l’ambition généralisatrice des sciences sociales dans la recherche d’analogies processuelles.

Often considered in connection to evolutionism and sometimes accused of maintaining neocolonial domination, the field of studies on modernity and the processes of modernization has been progressively discredited in the social sciences over the last forty years. However, for some time now, a number of historians and sociologists have sought to reinvest this field on new bases. Rejecting both the miserabilist and populist approaches that have held modernity in their grip for too long, their work outlines a research program, whose consistency and main arguments are brought out by this article. We show that this program proposes a properly methodological definition of modernity—as the present of humanity—and imposes on researchers four major shifts: the refusal of stato-centrism; an attention to the practical foundations of different conceptions of “modernity”; an adherence to the principle of contemporaneity; and finally, situating the generalizing ambition of social sciences within a rigorous search of processual analogies.

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