Le savant, le cobaye et l’antivivisectionniste : Circulation, réception et universalisation des innovations expérimentales dans les sciences du vivant (France et Grande-Bretagne, 1860-1890)

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2015

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Fabien Carrié, « Le savant, le cobaye et l’antivivisectionniste : Circulation, réception et universalisation des innovations expérimentales dans les sciences du vivant (France et Grande-Bretagne, 1860-1890) », Politix, ID : 10670/1.phfzcy


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Le XIXe siècle constitue une période de développement considérable d’un rationalisme expérimental dans les sciences du vivant, rationalisme fondé entre autres sur des pratiques et méthodes d’investigation à vif d’animaux cobayes, les vivisections. Savoirs, concepts et modes d’interaction avec l’animal constitutifs de ces sciences – et notamment de la première d’entre elles, la physiologie expérimentale – n’obtiennent pas pour autant la reconnaissance immédiate qu’une lecture téléologique du phénomène laisserait supposer. Les modalités de leur diffusion et acceptation varient en effet considérablement d’un espace national à l’autre, les contrastes et décalages étant particulièrement marqués entre, d’un côté, la France, qui constitue avec l’Allemagne l’un des centres depuis lesquels se développent ces magistères et, de l’autre, l’Angleterre, où l’importation des schèmes de la physiologie expérimentale favorise dans la seconde moitié du siècle le développement de l’antivivisectionnisme, mobilisation collective et idéologie hostile à l’implantation de ces nouvelles sciences. Cet article propose à partir d’une approche synthésiste articulant l’analyse de différents niveaux d’intégration de rendre compte de l’universalisation différenciée entre la France et l’Angleterre des principes de vision de ces sciences.

The Scientist, the Guinea Pig, and the AntivivisectionistThe nineteenth century was a period that featured a great development of experimental rationalism in the biological sciences. This rationalism was based on research methods that involved living animals—that is, vivisections. The knowledge, concepts, and practices that these sciences comprise nevertheless did not obtain the instantaneous recognition that a teleological reading of the phenomenon would tend to assume. Modes of diffusion and acceptance varied considerably from one country to another, with contrasts and discrepancies being particularly apparent between France—which, along with Germany, was at the time one of the centers from which these fields of knowledge were developed—and England, where the importation of experimental physiology helped the development of antivivisectionism, a social movement and an ideology that was hostile towards these new sciences, in the second half of the century. Using a synthetic approach that articulates the analysis of different levels of integration, this article proposes to explain the different processes found in France and England for universalizing the principles of these sciences.

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