« Que pouvez-vous faire pour votre pays ? » La loi d'immigration de 1965 et la révolution des droits civiques

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2007

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En 1965, les États-Unis adoptèrent une nouvelle loi d’immigration mettant fin au système des quotas fondés sur l’origine nationale. Cet article fait le point sur les facteurs politiques et institutionnels qui contribuèrent au vote de cette loi. Bien que le système des quotas ait été remis en cause dès la Deuxième Guerre mondiale, ce n’est qu’au milieu des années 1960 que les conditions furent réunies, tant sur le plan intérieur qu’extérieur, pour son élimination. Au vu des effets spectaculaires de la réforme de 1965, les historiens se sont interrogés sur les intentions réelles de ses auteurs. S’attendaient-ils à l’augmentation et à la diversification de l’immigration qui suivit l’adoption de ce texte ? Les désiraient-ils ? Ou bien, comme le pensent de nombreux observateurs, s’agissait-il surtout pour eux de mettre fin à une loi dont la nature discriminatoire ne pouvait plus être tolérée dans l’Amérique des années 1960 ? L’article souligne l’ambiguïté des discours des réformateurs, oscillant entre rupture et continuité, et suggère que celle-ci était due aux compromis politiques nécessaires au passage de la nouvelle loi.

In 1965 the United States adopted a new immigration law that put an end to the national origins quota system. This article offers a synthesis of the political and institutional factors that help account for the adoption of this law. Although the quota system had been under attack since World War II, the domestic and international conditions for its elimination materialized only in the mid-1960s. Given the dramatic effects of the 1965 reform, historians have pondered the reformers’ true intentions. Did they expect or desire the increase in, and diversification of, immigration that followed ? Or did they mostly want to eliminate a law whose discriminatory nature could no longer be tolerated in the 1960s, as is suggested by most experts ? The article underlines the ambiguity of the reformers’ discourse, focusing alternatively on continuity and a break with the past, and suggests that it is due to the political compromises that were necessary for the passage of the new law.

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