Machiavel. La politique du moindre mal

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De la cruauté à la sévérité de la loi, en passant par les bienfaits de la discorde civile, «les usages du mal» sont le fil directeur de l’œuvre de Machiavel. Ils concernent tout régime politique, qu’il s’agisse de la Principauté ou de la République. Cette dernière loin d’être le dénouement des apories du politique, constitue la forme de régime préférable parce qu’elle en incarne le déploiement à une échelle plus élargie, le «plus de vie» accordé au surcroît de la «virtu». Ici la liberté et l’égalité républicaine ne relèvent pas de l’humanisme civique. Pensée du politique qui est celle d’un mode pariculier de spéculation, liée à la fois à la positivité de l’Histoire et à une écriture de la cohérence brisée, l’œuvre machiavélienne perturbe toute philosophie politique en ouvrant à une réflexion tout autre sur l’essence de la vérité. «La vérité effective de la chose» se laisse ainsi saisir dans une pensée de l’essai pour laquelle les perspectives ne sont pas même multtiples mais incompatibles entre elles, sans espoir d’unification. L’agent politique, Prince ou République, s’il montre sa «viru» alors que la Forttune le harasse, n’en reste pas moins sujet à la foudre inexorable d’une chose qui ne le vise même pas.

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