Les réquisitions militaires à Romans-sur-Isère et ses alentours durant la première guerre mondiale

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28 juin 2021

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Jonathan Rognin, « Les réquisitions militaires à Romans-sur-Isère et ses alentours durant la première guerre mondiale », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.pqp8p4


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Ce travail se place dans la continuité des travaux du centre de recherche Historial Péronne. Ce travail s’articule autour du lien entre les besoins des combattants, de la guerre et des populations civiles. Je me place dans une analyse économique, sociale et politique des faits. Elle s’inscrit aussi dans l’école des Annales avec une remise en question des évènements et le développement d’une étude objective à l’échelle micro et macro. Ce mémoire se place dans une temporalité longue et spatialisée. La première guerre mondiale a modifié le rapport de la société civile à la guerre. C’est la première fois que la population est confrontée à une réquisition aussi importante sur tous les aspects de la vie, sur les vivres, les matières premières ou les bâtiments scolaires... De plus, le transfert du pouvoir de réquisition du gouvernement aux maires des villes et villages de France, a étendu leurs prérogatives. L’élu romanais est devenu l’intermédiaire essentiel de l’autorité militaire par le biais du gouverneur de Lyon, mais aussi de la population, pour transmettre, appliquer les ordres et les demandes civiles. La société dite de l’arrière ici celle de Romans-sur-Isère, devient un acteur essentiel de la guerre afin de satisfaire ses besoins. Cette réquisition par son importance d’un point de vue économique, sociale et politique amènent de nombreuses tensions envers l’autorité militaire. Ces saisies vont orienter et créer une économie de guerre, tournées vers les industriels, les artisans et les transporteurs locaux. L’obligation de quantités à livrer aux commissions de réquisitions montre une accentuation progressive de leurs poids sur le secteur agricole, afin de nourrir les populations et les soldats. De plus, durant la Grande Guerre, on voit apparaître une hiérarchisation du territoire, les réquisitions vont les conforter et les renforcer, au profit de Romans-sur-Isère. De nombreux organismes se sont constitués sous l’égide de l’autorité militaire et structurés autour de la réception des réquisitions. De plus, leur rôle est de centraliser les informations des divers recensements de vivres et de biens, envoyés par la mairie de Romans. Le flux de réfugiés, de blessés, de prisonniers allemands modifie le rapport à l’espace de la population romanaise. Par son dépôt de prisonniers allemands, l’agglomération romanaise est devenue le point central de la réquisition pour cette main d’œuvre, au niveau du département. L’autorité militaire supplante l’autorité civile entraînant de nombreuses tensions. Les réquisitions militaires se sont étendues après la cessation des hostilités afin de garantir les besoins de l’armée, de la population civile et des territoires. Au sein de l’économie, les commissions de réquisitions ont un rôle de régulateur des prix et de répartition des denrées. Comment la société romanaise a-t-elle vécu les réquisitions militaires ? Dans un premier temps, nous verrons un développement structurel et politique autour des réquisitions militaires à Romans-sur-Isère puis la mobilisation économique d’une ville pour satisfaire les besoins des armées et des populations et enfin le bouleversement de la société civile face à la guerre et ses besoins.

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