« Consentement ». Requiem pour un mythe « savant »

Résumé Fr En

L’article milite pour l’abandon du terme de « consentement » pour rendre compte de la ténacité de la part des combattants durant toute la guerre. Il postule que dans l’état de dépendance, de surveillance et de coercition dans lequel ces derniers se trouvaient, il est pertinent historiquement de penser que leur obéissance a été faite d’une part indéterminée et évolutive d’adhésion, d’acceptation et de soumission. Le terme de « consentement », avec ses divers sens sémantiques et son contenu émotionnel, est un obstacle à l’approche scientifique de la réalité vécue par les combattants. Aussi vaudrait-il mieux ne plus l’utiliser dans les travaux historiques.

This article argues in favour of abandoning the term consentment used to define the fighters’ tenacity throughout WWI. It postulates that, given their state of dependence, the surveillance and coercion to which they where subjected, it is historically relevant to attribute their obedience to an undetermined and variable level of adhesion, acceptation and submission. Consentment conveys emotional content and various semantic meanings, and is therefore an obstacle to the reality experienced by the fighters. Therefore, avoiding this term in historical studies should be recommended.