1 mars 2022
Emmanuelle Boissard et al., « Vienne de la fin de l'antiquité tardive à l'époque moderne : pour un atlas de la ville médiévale, Projet collectif de recherche, Rapport intermédiaire – 2ème année du programme triennal 2020-2022 », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.pwsreo
L’objectif de ce projet collectif de recherche est de proposer, au travers d’un atlas, une synthèse sur la formation et l’évolution de la ville de Vienne au cours d’un long Moyen Age.La ville de Vienne est connue pour être l’une des plus prestigieuses capitales de l’Antiquité. Depuis le XVIIe siècle, de nombreux érudits se sont penchés sur les vestiges romains de la ville aboutissant à la création du premier musée archéologique par Pierre Schneider en 1809. De nombreuses publications ont vu le jour jusqu’à l’élaboration d’un Atlas topographique de la ville de Vienne durant l’Antiquité. La richesse de ces monuments et de ce mobilier a évincé durant des années le patrimoine médiéval qui comprend cependant des édifices emblématiques, telle que l’église Saint-Pierre, ou l’une des collections de lapidaire (mobilier liturgique) la plus importante de France.Depuis les années 1970, beaucoup de chercheurs se sont néanmoins intéressés à l’histoire du Moyen Age viennois. Plusieurs fouilles archéologiques, préventives et programmées, ont également pu être ou sont menées depuis ces dernières années sur différents sites majeurs du Moyen Age (abbayes de Saint-André-le-Haut et Saint-André-le-Bas, cathédrale Saint-Maurice, églises Saint-Georges et Saint-Pierre).Ces divers travaux portant souvent sur des questions très spécifiques n’ont pu faire l’objet d’une synthèse, ne nous offrant qu’une vision très partielle et morcelée de la ville médiévale de Vienne. L’objectif du PCR est donc de rassembler toutes les données disponibles (textuelles, archéologiques eticonographiques) afin d’appréhender l’évolution de l’espace urbain viennois de part d’autre du Rhône depuis le Ve siècle jusqu’au XVIIe siècle. Tout en s’inscrivant dans une recherche pluridisciplinaire, notre analyse vise à s’appuyer en premier lieu sur les éléments matériels appréhendés dans le cadred’une réflexion archéologique. Cette recherche s’inscrit principalement dans l’axe 9 de la programmation nationale de la recherche archéologique établie en 2016 par le CNRA : le phénomène urbain, sans bien sûr écarter les thématiques déployées au sein des axes : 7 - Phénomènes funérairesdepuis la fin de l’Antiquité : origine, évolution, fonctions ; 8 - Edifices de culte chrétien depuis la fin de l’Antiquité ; 13 - Aménagements portuaires et commerce.