Le dernier mois de l'existence : les lieux de fin de vie et de décès en France

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2014

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Sophie Pennec et al., « Le dernier mois de l'existence : les lieux de fin de vie et de décès en France », Population, ID : 10670/1.pz35wn


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Cet article décrit les lieux de vie et trajectoires résidentielles des personnes durant le dernier mois de leur existence, à partir de l’enquête Fin de vie en France réalisée en 2010. L’enquête repose sur un échantillon représentatif des décès survenus en décembre 2009. Les médecins ayant certifié les décès ont été interrogés sur les circonstances de la fin de vie. Si 3 personnes sur 5 meurent à l’hôpital, seules la moitié étaient hospitalisées un mois avant leur décès. Dans ce laps de temps, l’hospitalisation à partir du domicile est le changement le plus fréquemment observé. Les personnes prises en charge en maison de retraite ou à l’hôpital un mois avant leur décès ont une forte probabilité d’y finir leurs jours. Des analyses multivariées montrent que l’âge et le sexe influencent le parcours de fin de vie : ce sont les plus âgés et les femmes qui présentent le plus fort risque de vivre leur dernier mois en maison de retraite. Les symptômes, le type de maladies et la finalité des traitements conditionnent les lieux de la fin de vie des patients. Toutes les situations cliniques ne permettent pas de maintenir les personnes à domicile : le traitement d’épisodes aigus, les détresses respiratoires ou les problèmes digestifs sont plus souvent traités à l’hôpital, les troubles mentaux en maison de retraite et les difficultés de déplacement dans chacun de ces lieux.

In France, where do peole live in their last month of life and where do they die?This article describes the residential trajectories and places of residence of patients over their last month of life, based on the end-of-life survey La Fin de vie en France, conducted in 2010 on a representative sample of deaths occurring in December 2009. The physicians who had certified the deaths were questioned about the end-of-life circumstances. While three in five people die in hospital, only half were in hospital a month before their death. Over that last month, the most common move is from home to hospital. Those already in hospital or living in a retirement home a month before death are very likely to remain there until they die. Multivariate analyses show that age and sex influence the end-of-life trajectory: it is the oldest individuals, and women, who are most likely to spend their last month in a retirement home. Symptoms, type of disease and purpose of treatment also play a role. Not all clinical situations can be handled through home care: treatment of acute episodes, respiratory distress and digestive problems are more often treated in hospital, mental disorders in retirement homes and mobility problems in both these places.

Este artículo describe los lugares de vida y las trayectorias residenciales de las personas enfermas, durante su último mes de vida, a partir de la encuesta El final de la vida en Francia realizada en 2010. La encuesta se basa en una muestra representativa de las defunciones sucedidas en diciembre de 2009. A los médicos que certificaron las muertes se les preguntó sobre las circunstancias del fin de vida. Si 3 de cada 5 personas mueren en el hospital, sólo la mitad estaban hospitalizadas un mes antes de su muerte. Durante este plazo, el desplazamiento del domicilio al hospital es el cambio más frecuentemente observado. Las personas atendidas en una residencia de ancianos o en un hospital un mes antes de su muerte, tienen una alta probabilidad de acabar allí sus días. Los análisis multivariados muestran que la edad y el sexo influyen en el recorrido del fin de vida: son los más viejos y las mujeres los que presentan un mayor riesgo de pasar su último mes de vida en una residencia de ancianos. Los síntomas, el tipo de enfermedad y la finalidad de los tratamientos condicionan los lugares donde los pacientes van a terminar su vida. No todas las situaciones clínicas permiten tratar a las personas en su casa: el tratamiento de episodios agudos, las dificultades respiratorias o los problemas digestivos son más frecuentemente tratados en el hospital, los problemas mentales en las residencias de ancianos y las dificultades de desplazamiento en cada uno de estos sitios.

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