Hand Made. Pour une anthropologie du geste musical

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5 avril 2012

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Jean During, « Hand Made. Pour une anthropologie du geste musical », Cahiers d'ethnomusicologie, ID : 10670/1.pze17g


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Les diverses modalités du geste sont passées ici en revue dans le cadre des cultures de l’Asie intérieure : la posture ou position (le point immobile comme condition du mouvement), le toucher et ses secrets, le rapport au corps et la valeur sémantique du mouvement physique, la réduction des mouvements des cinq doigts à un système binaire de coups de plectre, la grammaire rythmique des luths à deux cordes, etc. De ce survol se dessinent quelques lignes de partage : au niveau conceptuel, entre instruments hétérogènes et homogènes, entre temps lisse et temps strié, entre esthétique de l’asymétrie et de la symétrie, ainsi qu’une esquisse de caté gorisation : geste qui affecte le timbres, qui produit du flux, du rythme ou des formules rythmiques (engendrant la danse), geste expressif qui souligne la ligne mélodique, enfin geste autonome, héroïque, acrobatique du barde épique, suggestif ou simplement chorégraphique du joueur de luth. Les musiciens de tous horizons partagent les mêmes dispositions physiques et les mêmes préoccupations techniques, comme le suggèrent de fréquentes références à la culture musicale de l’Occident. Toutefois, leurs choix esthétiques se traduisent par de profonds contrastes entre, par exemple, l’image du corps durant la performance (statique ou dynamique), le contact avec l’instrument (faisant corps avec soi, tenu à distance, en rapport de cavalier et de monture), les formes rythmiques (issues directement du geste) et le sens du temps qui en découle, la technique de jeu, l’agencement de l’instrument, etc. Au terme d’une étude comparative couvrant les pratiques musicales de ce qu’on appelle l’Asie intérieure, on dégage clairement deux modèles bien distincts susceptibles d’être affinés par les données de l’anthropologie culturelle : nomade et turcique d’un côté, sédentaire et iranien de l’autre.

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