2019
Cairn
Alain Papaux, « Procès climatiques : le magistrat (à nouveau) au cœur du droit », Les Cahiers de la Justice, ID : 10670/1.pzgl3u
Les procès climatiques se fondent souvent sur les Principes généraux, lesquels, de par leur nature vague, délèguent de facto la substance du droit de l'environnement au magistrat dont la parole devient alors quasi existentielle. Pareille gravité s'entend déjà dans « pollution » désignant, à l'origine, la profanation du sacré ; dans sa parole résonne alors toute une anthropologie des droits humains menacée par les « actions par omission » de l'homme lui-même. Elle ravive aussi le ressort sacré du politique : l'auto-fondation des institutions, à la J.-J. Rousseau. Mais l'entrée en Anthropocène l'oblige à reconfigurer la liberté.