Les habits neufs du « vieillissement en bonne santé » : activité et environnement

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2018

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Thibauld Moulaert, « Les habits neufs du « vieillissement en bonne santé » : activité et environnement », Gérontologie et société, ID : 10670/1.pzi2o4


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Cet article retrace la genèse du référentiel international d’action publique « Healthy ageing/vieillissement en bonne santé » dans les travaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Venant remplacer celui du « active ageing/vieillissement actif » dans le dernier Rapport mondial sur le vieillissement et la santé de 2015 de l’OMS (publié en français l’année suivante : OMS, 2016), ce « vieillissement en bonne santé » prend distance avec la seule promotion de l’activité physique focalisée sur l’individu par l’action sur le lifestyle, approche initiale du « vieillissement en bonne santé » dès 1996. Nous appuyant sur le concept de biolégitimité défini par Didier Fassin (1998, p. 40) comme « la manière dont les problèmes sociaux trouvent, non pas leur solution, mais leur expression la plus autorisée dans le langage de la santé publique », nous soutenons la thèse selon laquelle l’OMS promeut aujourd’hui une extension sanitaire des domaines du vivant en matière de vieillissement en s’appuyant sur la notion large d’environnement, sans pour autant abandonner celle d’activité. Pour cela, l’OMS déplace son attention des capacités fonctionnelles (intrinsèques) de l’individu au soutien des « aptitudes fonctionnelles ». Ainsi, l’activité physique, si elle n’est pas effacée, devient un facteur de potentialité parmi d’autres afin de permettre aux personnes âgées d’« être et [de] réaliser ce qu’elles ont des raisons de valoriser ».

This article presents the genesis of the international frames of public action “healthy ageing” from the World Health Organization (WHO). Replacing the “active ageing” frame of action in the last World Report on Aging and Health from 2015, this “healthy ageing” took its distance with the original focused promotion of physical activity based on the lifestyle as defined in a first definition of “healthy ageing” as early as 1996. Based on the concept of “biolegitimacy” defined by Didier Fassin (1998, p. 40) as “the way according to which social problems are, not their solution, but the most authoritative expression in the language of public health”, we support the thesis that WHO now promotes the extension of health in ageing in the field of living through the broad concept of environment, without abandoning the notion of activity. For so doing, WHO moves his attention from (intrinsic) functional capacity of the individual in to “functional abilities”. Thus, physical activity, if not disappeared, becomes only one factor of potentiality among others to allow older people to “be and to realize what they have reasons to value”.

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