Grossesse désirée, grossesse imposée : le vécu de la grossesse aux XVIIIe-XIXe siècles en France dans les écrits féminins privés

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2009

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Emmanuelle Berthiaud, « Grossesse désirée, grossesse imposée : le vécu de la grossesse aux XVIIIe-XIXe siècles en France dans les écrits féminins privés », Histoire, économie & société, ID : 10670/1.q1vbew


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Les écrits féminins privés permettent d’accéder au vécu de la grossesse chez certaines femmes en France aux XVIIIe et XIXe siècles. Expérience courante à l’époque, les grossesses sont souvent désirées car elles permettent d’accéder à la maternité, fondement de l’identité des femmes mariées. La valorisation croissante du rôle maternel à partir des Lumières a contribué à l’investissement positif de la grossesse chez certaines femmes, conscientes de leurs responsabilités vis-à-vis de l’enfant à naître et de la société, éveillant chez quelques-unes des revendications « pré-féministes ». Cependant, la grossesse était souvent vécue comme une expérience pénible et angoissante, associée à la maladie et à la mort. Certaines femmes considèrent même l’expérience physique de la maternité comme un fardeau et refusent l’idéalisation de l’amour maternel, sans toutefois remettre en cause la vocation maternelle des femmes. L’évolution des mentalités et le contrôle croissant des naissances surtout à partir du XIXesiècle, contribuent cependant à ce que la grossesse soit envisagée de manière plus singulière et qu’un nombre croissant de femmes refusent les maternités trop nombreuses.

Women’s personal writings give a valuable insight on how some women lived their pregnancies in France in the XVIIIth and XIXth centuries. The pregnancies, which were usual events at the time, were often desired as they enabled women to access motherhood, the basis of their lives as married women. The increasing value bestowed on mothers’ roles, from the Age of Enlightenment onwards, contributed to improve some women’s investment in their pregnancies as they became gradually aware of their responsibilities towards the future child and society. This led some women to vindicate for some “pre-feminist” rights of women. Yet, pregnancies were often perceived as painful and worrisome states, connected to illness and death. Some women even considered the physical experience of motherhood a burden and rejected the idealization of maternal love. However, they did not question women’s roles as mothers. As birth control increased and mentalities changed, especially from the 19th century onward, pregnancies to be considered as less singular and led more women to refuse too numerous pregnancies.

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