Clôtures de Kyoto. Une analyse des délimitations spatiales des jardins d’agrément dans la ville de Kyoto. 794-1912. Fences of Kyoto. An analysis of spatial limits in the gardens of Kyoto. 794-1912. Fr En

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5 décembre 2019

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Ursula Wieser Benedetti, « Clôtures de Kyoto. Une analyse des délimitations spatiales des jardins d’agrément dans la ville de Kyoto. 794-1912. », Theses.fr, ID : 10670/1.q34wly


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Dans l'art des jardins japonais, les clôtures, les limites, les seuils et les transitions semblent jouer un rôle tout à fait particulier. Focalisé sur la ville de Kyoto, ce travail de recherche propose, sous la forme d’une monographie historique, une analyse systématique de l'évolution des limites des jardins d'agrément, depuis la fondation de la ville en 794, jusqu'à l'époque Meiji (1868-1912), ère de modernisation et d'industrialisation du pays. Se plaçant dans le cadre de la mésologie (l’étude des milieux telle qu’elle a été définie par Augustin Berque), cette recherche resitue ces éléments de jardin dans un contexte culturel large - historique, sociétal, environnemental, symbolique… - afin de mettre en lumière les processus complexes qui donnent forme à leurs morphologies. Les premières clôtures de Kyoto – les épais murs de pisé entourant les quartiers (chō) -, sont un héritage direct de l’urbanisme de la Chine des Tang. On assistera, au fil des siècles, à une diversification, mais aussi à une japonisation des formes, avec des dispositifs s’éloignant progressivement de cette matrice chinoise des origines. Cela se se traduit par l’introduction de nouveaux matériaux (souvent de nature organique - bambou, bois, haies vives…), par une tendance à la complexification des planimétries, mais aussi par des mises en forme de l’espace plus indirectes, procédant souvent par stratifications successives, par effets de détours, de répartition de la fonction de séparation sur une pluralité d’éléments fonctionnant de manière conjointe. Ainsi, la démultiplication des limites est souvent préférée au trait net qui signaliserait la différence entre l’ici et l’ailleurs. D’une manière générale, on est en présence d’une spatialité plutôt introvertie, indirecte et multistrates. Avec l’époque Meiji et l’introduction de la typologie de la grille en fonte (calquée sur des modèles occidentaux), cette spatialité traditionnelle se verra profondément transformée. En effet, la grille, sa transparence, ouvrent la voie à une spatialité de l’ostentation, et d’une visibilité panoptique jusque-là inconnue. Autrefois caché, l’intérieur de la parcelle devient le centre de l’attention…

In Japanese gardens, fences, boundaries, thresholds and transitions seem to be of particular importance. This research, focused on the city of Kyoto, is organized in the form of a historical monograph, based on the systematical analysis of the evolution of garden limits, from the city’s foundation in 794 till the Meiji period (1868-1912) - an era during which the country undergoes profound modernization and industrialization. Placed within the theoretical framework of mesology (the study of milieux as defined by Augustin Berque), this research envisages garden limits within a broad cultural context – encompassing historical, societal, environmental, symbolic… aspects - in order to bring to light the complex processes which bring about their morphologies.The first fences of Kyoto – thick earthen walls surrounding the neighbourhoods (chō)-, were a direct heritage of the Chinese town planning model under the Tang dynasty. With time, the types of fences within the city tend to diversify, as do building materials, with a trend away from the Chinese matrix towards an increased use of organic materials (bamboo, wood, hedges etc.). One can also observe a gradual shift to the stratification of limits, with complex spatial devices containing a succession of boundaries signalling separation, rather than clearcut lines separating the within from the without. Generally speaking, the spatiality of the urban plots is rather introverted, indirect and multilayered. With the Meiji period and with the introduction of the typology of cast iron gates and fences (inspired from Western – especially Victorian - models), a new spatiality of ostentation and panoptic transparence emerges, something hitherto unseen in the rather shaded, hidden Kyoto parcels…

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