Les instruments de la critique politique et sociale comme objets pour l’étude des idéologies langagières : l’exemple d’un « Atelier de désintoxication de la langue de bois »

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2018

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Circula : Revue d'idéologies linguistiques ; no. 7 (2018)

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Alice Krieg-Planque, « Les instruments de la critique politique et sociale comme objets pour l’étude des idéologies langagières : l’exemple d’un « Atelier de désintoxication de la langue de bois » », Circula: Revue d'idéologies linguistiques, ID : 10.17118/11143/14493


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Cet article montre comment les instruments de la critique politique et sociale permettent d’observer les systèmes de valeurs relatifs à la langue et aux discours. L’analyse s’appuie sur l’étude d’un « Atelier de désintoxication de la langue de bois », créé en France dans les années 2010. Ayant identifié que la « langue de bois » correspond, dans l’imaginaire linguistique des locuteurs étudiés, à des pratiques discursives négatives, nous interrogeons ce que pourraient être, par contraste, des pratiques discursives positives. L’analyse des attentes de ces locuteurs sur ce que serait cette « bonne langue » montre un attachement à l’expérience personnelle du monde social comme garante d’un « parler vrai » et une valorisation du langage comme instrument du débat contradictoire. Mais elle questionne aussi les paradoxes des idéologies langagières : en effet, les représentations linguistiques à l’oeuvre dans l’Atelier témoignent d’une certaine normativité.

This article shows how the instruments of the political and social criticism allow to observe value systems relative to language. The analysis is based on the study of a “Detoxification workshop of doublespeak”, created in France in the 2010s by a group of popular education. Having identified that “doublespeak” (in French “langue de bois”) corresponds, in the linguistic imagination of the speakers, to negative discursive practices, we wonder about what could be, by contrast, positive discursive practices. The analysis of the expectations of these speakers about what this “good language” would be shows an attachment in the personal experience of the social word as guaranty for one “true speaking” and a valuation of the language as the instrument of the contradictory debate. But it also questions the paradoxes of linguistic ideologies: indeed, the linguistic representations.

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