De la critique écologique à la critique sociale. Auto-organisation communautaire et autonomie des dominés

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2021

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Franck Poupeau, « De la critique écologique à la critique sociale. Auto-organisation communautaire et autonomie des dominés », Espaces et sociétés, ID : 10670/1.q3rrp1


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Cet article montre dans quelle mesure la critique écologique, lorsqu’elle reprend sans nuances le présupposé de l’autonomie des dominés, échoue à définir une alternative politique. C’est en étudiant les conditions sociales d’accès à la politisation (et aux savoirs militants) qu’il devient alors possible de penser la genèse et la pérennité de formes d’auto-organisation susceptibles de produire du commun. Le problème n’est peut-être pas tant de trouver des expérimentations relatives à l’auto-gouvernement des êtres et des ressources, que de s’interroger sur la façon d’y faire entrer ceux qui n’y participent pas. Dans cette perspective, une sociologie de la domination engage à porter une plus grande attention aux dominés qui sont condamnés à rester dans le « monde abîmé » d’un capitalisme en « ruine », et sans lesquels un projet politique global de rupture avec l’ordre existant reste difficilement pensable.

This article addresses the extent to which an ecological critique that unquestioningly restates the assumed autonomy of the dominated fails to define a political alternative. Rather, it is necessary to study the social conditions for access to politicisation (and activist knowledge) in order to understand the genesis and durability of forms of self-organisation likely to produce commons. Perhaps the problem has less to do with locating experiments in the self-government of people and resources than examining the ways of engaging those who do not participate in it. From such a standpoint, a sociology of domination calls for paying greater attention to the dominated, who are doomed to remain in the ‘damaged world’ of a capitalism in ‘ruins’ and without whom it is difficult to conceive of a global political project aimed at breaking with the existing order.

Este artículo muestra en qué medida la crítica ecológica, cuando retoma sin matices el presupuesto de la autonomía de los dominados, no logra definir una alternativa política. Es estudiando las condiciones sociales de acceso a la politización (y al conocimiento militante) que se hace posible pensar en la génesis y el mantenimiento en el tiempo de las formas de auto-organización susceptibles de producir comunes. Quizá el problema no es tanto encontrar experimentaciones relativas al auto-gobierno de los seres y los recursos, como preguntarse sobre la forma de atraer a los que no participan en ello. En esta perspectiva, una sociología de la dominación exige que se preste una mayor atención a los dominados que están condenados a permanecer en el «mundo dañado» de un capitalismo en «ruinas», y sin los cuales sigue siendo difícil pensar un proyecto político global de ruptura con el orden existente.

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