Une démocratie de l'abstention. Retour sur le non-vote et ses conséquences politiques lors des scrutins municipaux et européens de 2014

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2014

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Céline Braconnier et al., « Une démocratie de l'abstention. Retour sur le non-vote et ses conséquences politiques lors des scrutins municipaux et européens de 2014 », Hérodote, ID : 10670/1.q4a82z


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L’abstention a constitué un facteur déterminant des scrutins de 2014. D’abord par son ampleur. En progression constante aux municipales, elle affecte aujourd’hui presque un citoyen sur deux. Elle s’est stabilisée à un niveau très élevé aux européennes puisque moins d’un Français sur trois y participe désormais. Cette situation produit de fortes inégalités sociales de participation électorale. Les plus jeunes, les moins diplômés, les plus instables professionnellement sont nettement sous-représentés dans les urnes, en 2014 comme, déjà, en 2008 et 2009. Enfin, la mobilisation différentielle, traditionnellement défavorable au camp qui gouverne, a été particulièrement marquée cette année, expliquant largement la défaite historique de la gauche qui a échoué à faire voter nombre des segments de son électorat sociologiquement composite.

When abstention makes the election. Remarks on political consequences of abstention during municipal and European elections 2014Abstention was the decisive factor of the 2014 French elections. Firstly, by its magnitude. Abstention now affects almost one citizen out of two for the municipal elections. It has stabilized at a high level for the European ones: less than one French citizen out of three is nowadays going to the polls to choose his European deputies. This fact produces strong social inequalities in voter turnout. Younger, less qualified, those who are more stable professionally are significantly underrepresented at the polls in 2014, as it was already the case in 2008 and 2009. Finally, differential mobilization – traditionally unfavorable to the government camp – was particularly important this year, largely explaining the historical defeat of the left wing that failed to mobilize most of segments of his sociologically composite electorate.

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