2019
Cairn
Warren Azoulay, « Des machines et des hommes. La guerre n’aura pas lieu », Droit et société, ID : 10670/1.qa08nc
Médecine, biologie, économie, finance, sociologie, sport, les domaines à mobiliser l’apprentissage machine sont de plus en plus nombreux. Si leur intérêt n’a cessé de s’intensifier ces dernières années, c’est qu’ils ont préféré percevoir les méthodes d’« intelligence artificielle » comme des outils techniques permettant de traiter de grandes bases de données avec un haut degré de précision plutôt qu’en tant que science concurrentielle. De façon très tardive, les juristes l’explorent désormais, non sans réfractaires. Tantôt considérée comme la nécessité d’une nouvelle ère « Big Data », l’intelligence artificielle est aussi dénoncée par d’autres qui y voient la volonté d’une mécanisation du droit où la machine prétendrait supplanter l’humain. Pourtant, comme pour toutes les autres sciences, les algorithmes seront de puissants outils pour la connaissance. La coopération entre l’intelligence artificielle machine et l’intelligence naturelle humaine permettra de renforcer la compréhension que nous avons des mécanismes juridiques et de leur application par les professionnels du droit.