Éric Weil et la question de Dieu selon H. Bouillard

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Dans une de ses lettres, datée de 1976, Henri Bouillard présente ainsi l’œuvre de Weil : « Une pensée philosophique qui s’impose par son simple déploiement, celle d’une victoire de la liberté raisonnable sur le positivisme de notre temps ». Tout est dit ici mais, pour en comprendre le pourquoi, il faut retracer le déploiement de la Logique de la Philosophie d’Éric Weil, notamment les catégories de la condition, éclairant celles de Dieu et du moi qui la précèdent immédiatement, et celle de la conscience qui la suit, celle de l’action enfin en laquelle elles s’articulent. Au terme de ce parcours, il resterait alors simplement à accepter, avec la perspective d’un progrès collectif, celle de la rédemption d’une humanité confrontée à ce scandale d’un non-sens que peut simplement conjurer la foi en la cohérence dernière d’un Dieu sauveur.

Eric Weil and the Question of God as seen by H. BouillardIn a 1976 letter, Henri Bouillard presents the work of Eric Weil in the following terms: “A philosophical system that asserts itself by its simple argument, that of the victory of reasoned liberty over the positivism of our time”. This says everything, but in order to understand the why of the piece, we need to retrace the way Eric Weil deployed his argument in Logique de la philosophie, and most specially the categories of condition, enlightening the immediately preceding categories, of God and of self, and the following categories, of conscience, and finally of action in which all of the former are articulated. At the end of this examination, we would simply have to accept, along with the perspective of collective progress, that of the redemption of humanity confronted by this scandal of non-sense that faith in the ultimate coherence of a God-Saviour can simply stave off.