L’attention dans la philosophie de l’esprit de John Locke

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2017

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Vili Lähteenmäki et al., « L’attention dans la philosophie de l’esprit de John Locke », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.qhgui0


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Dans cet article, j’examine la nature et le rôle de l’attention dans le cadre du parallélisme que Locke établit entre la sensation et la réflexion en tant qu’origines des idées. Je montre que le caractère volontaire n’est pas un élément nécessaire de l’attention pour Locke, et que porter attention à quelque chose n’est pas la même chose qu’en être conscient puisque la conscience d’une idée doit en précéder l’attention. Afin de pouvoir rendre compte des manières différentes dont les idées internes et externes sont formées et conservées dans l’esprit, Locke distingue entre deux types d’attention : involontaire et volontaire. L’attention involontaire ne suffit pas à rendre compte de la permanence des idées des objets internes. Cette doctrine de l’attention est enfin mise en rapport à la nature même de l’entreprise philosophique de l’ Essai dans son ensemble, que Locke décrit dans l’ Introduction en disant que l’entendement nous fait voir et percevoir toutes les autres choses, mais qu’il faut un effort particulier pour le mettre à distance et en faire un objet pour lui-même.

This article examines the nature and role of attention in the context of the parallelism Locke sees between sensation and reflection as origins of ideas. I will argue that voluntariness is not a necessary element of attention for Locke, and I will show that attending to something is not the same as being conscious of something, as consciousness of an idea precedes attention. It will be shown that Locke distinguishes between two types of attention, involuntary and voluntary, in order to be able to account for differences in how internal and external ideas are formed and stored in the mind. Involuntary attention is not sufficient for lasting ideas of internal objects. Lastly, I will discuss this theoretical result concerning attention in relation to the very nature of the philosophical enterprise of the Essay as a whole, which Locke describes in the Introduction by saying that the understanding makes us see and perceive all other things, but it requires particular effort to set it at a distance and make it its own object.

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