L’entraide et la solidarité comme réponses des mouvements sociaux à la pandémie

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2021

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Geoffrey Pleyers, « L’entraide et la solidarité comme réponses des mouvements sociaux à la pandémie », Revue du MAUSS, ID : 10670/1.qlqjwt


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Les mouvements sociaux ont été particulièrement actifs pendant la pandémie du coronavirus. Cet article souligne le rôle joué par les réseaux d’entraide et par différentes initiatives dans les quartiers, dont la portée dépasse les distributions alimentaires. Des favelas du Brésil à l’Angleterre, des groupes d’entraide ont mobilisé des milliers de personnes et se sont révélés essentiels pour faire face à la pandémie et à l’isolement social. Au-delà des services concrets qu’ils ont assurés, les groupes d’entraide ont agi comme des espaces d’apprentissage dans lesquels des voisins ont appris des pratiques d’auto-organisation. Ils sont devenus des réseaux d’information et des espaces pour reconstruire la confiance et les relations sociales conviviales à un moment où celles-ci sont menacées par l’individualisme néolibéral et par la montée du racisme au cours de la pandémie. Souvent négligés par les chercheurs du champ de l’action collective et par ceux qui se focalisent sur l’impact des mouvements sociaux sur la politique institutionnelle, ces groupes d’entraide et initiatives locales sont pourtant des éléments d’une société convivialiste dont l’importance et l’urgence ont été rappelées par la pandémie.

Social movements have been particularly active during the coronavirus pandemic. This article highlights the roles played by networks of mutual aid and local initiatives in neighbourhoods. From the favelas of Brazil to England, these groups of mutual aid have mobilised thousands of people and have reveal crucial to face the pandemic and social isolation. Beyond the concrete services provides, groups of mutual aid acted as spaces of learning and experiencing self-organization. They became crucial information networks and spaces to rebuilt trust and convivial social relations at a time when they are threatened by neoliberal individualism as well as by the rise of racism that the pandemic is also engendering. Often neglected in social movement studies and by intellectuals and activists who focus on the impact of social movements in institutional politics, these groups of mutual aid and local initiatives are elements of a convivialist society whose importance and urgency has been recalled by the pandemic.

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