Mémoires des sens et des paysages littoraux sur l’île d’Iaai (Ouvéa en Nouvelle-Calédonie)

Fiche du document

Date

2018

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 18 no. 3 (2018)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2018




Citer ce document

Catherine Sabinot et al., « Mémoires des sens et des paysages littoraux sur l’île d’Iaai (Ouvéa en Nouvelle-Calédonie) », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.qnhdst


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Les tribus kanak de l’île d’Iaai en Nouvelle-Calédonie sont aujourd’hui des témoins des transformations morphologiques du littoral. Dans un contexte où les risques côtiers, en particulier l’érosion, sont devenus des enjeux environnementaux et institutionnels de plus en plus intégrés à l’aménagement du territoire, s’intéresser à la mémoire des îliens relative aux changements vécus du paysage littoral ainsi qu’à leurs représentations actuelles permet d’appréhender les évolutions du lien au territoire dans ses dimensions sensorielles et symboliques. Si la vue est un sens mobilisé par les habitants afin de décrire le résultat de l’érosion sur le paysage, l’odeur, le son et le toucher sont des arguments d’évolution du paysage sensoriel. Cet article discute des valeurs attribuées au littoral Gööny de l’île et du processus de construction de la mémoire du paysage qui s’appuie sur le souvenir d’activités culturelles et religieuses, sur la toponymie traduisant la morphologie de la plage, et sur des mémoires tactiles telle celle de la texture du sable. Nous montrerons ainsi comment les mémoires sensorielles du paysage rendent compte des liens entre modifications d’un environnement physique et transformations sociales, et sont des outils pertinents pour produire des projets d’aménagements impliquant les perceptions sensibles des habitants.

In New-Caledonia the kanak tribes of Iaai island are now precious reminders of coastal morphological changes. In the context of coastal risks, as erosion, became environmental and institutional matters increasingly integrated to the land use development, to be involved in islanders memory pertaining to landscape transition and their actual coastal landscape representation provides means of handling territory link including its sensorial and symbolic dimensions. If vision is a sens rallied by the inhabitants in order to characterize the result of erosion on landscape, therefore, smell, hear and feel are sensorial landscape evolution arguments ». This paper discusses the values assigned to the Gööny coastline and the construction process of a memory landscape that relies on memories about cultural and religious activities, on toponymy reminding the beach morphology, and on tactile memory as sand texture. In this way, we will demonstrate how sense memories of landscape reflects the link between the changes of a physical environment and societal transformations, and are relevant tools to produce development projects that engage the sensitives perceptions of residents.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en