La Slovénie, une nation au-dessus de tout soupçon ?

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2008

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La Slovénie est souvent perçue comme le «bon élève». Elle l’a été du temps de la Yougoslavie, elle l’est à présent parmi les autres États anciennement communistes et issus de l’élargissement. L’introduction de l’euro en 2007 et sa présidence européenne du premier semestre 2008 la distinguent encore un peu davantage des autres. Mais, depuis plusieurs années, on assiste à un spectaculaire développement des conflits sur le thème de l’ethnicité et de la religion avec notamment l’instrumentalisation politique d’affaires à l’encontre des ressortissants des autres républiques yougoslaves. La plus connue est celle des «effacés», appelée ainsi car près de 20000 personnes ont été illégalement et secrètement effacées des registres nationaux pour ne pas avoir demandé leur citoyenneté à temps. Cette affaire a joué un grand rôle dans les législatives de 2004, qui ont vu la première alternance politique depuis l’indépendance avec la victoire des partis de droite. Ces derniers ont rendu moins lisible la séparation de l’État avec l’Église catholique, dont le rôle avait été plus marginal sous le communisme. Questions ethniques, rôle de l’Église, débats historiques, la transition démocratique slovène s’effectue dans un contexte de revanche.

Slovenia, a nation above suspicion? Slovenia is often perceived as a good student. It was so at the time of the existence of Yugoslavia, it is still so among the other former communist states part of 2007 EU enlargement. The introducing of the Euro in 2007 and the EU presidency during the first part of 2008 made her different than the other territories. However, in the last few years, we have witnessed a spectacular deterioration of ethnic issues, with the political treatment of cases linked to people coming from the other former Yugoslav republics. The most famous is the so-called Erased case, when 20000 people were secretly and illegally erased from the national registers because they didn’t apply for their citizenship on time. This case had a great impact on the 2004 parliamentary elections, when the first political victory of right-wing parties occurred. Since then, these parties have enforced the principle of separation between the State and the Catholic Church, whose role has been minimal under communism. Ethnic issues, the role of the Church, historical debates, and the Slovenian democratic transition have happened in a context of revenge.

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