Le nihilisme comme destin de la philosophie moderne. Le diagnostic de Jacobi et de Fichte

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2020

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Ives Radrizzani, « Le nihilisme comme destin de la philosophie moderne. Le diagnostic de Jacobi et de Fichte », Revue de métaphysique et de morale, ID : 10670/1.qtztuk


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L’accusation de nihilisme portée par Jacobi contre Fichte en marge de la Querelle de l’athéisme avait à l’origine une tout autre cible, les Lumières, accusées d’accorder un rôle démesuré à la raison humaine conduisant à la suppression de toute transcendance. Paradoxalement, celui dont Jacobi fait son adversaire privilégié est très largement d’accord avec le diagnostic sévère porté sur les Lumières, qu’il estime à son tour responsables de la dérive nihiliste. Les remèdes préconisés par les deux penseurs pour remédier au mal de l’époque sont toutefois diamétralement opposés. Tandis que l’un se fait l’avocat d’un rationalisme prémoderne en prônant moins de raison, l’autre estime au contraire nécessaire d’instaurer plus de raison.

Jacobi’s accusation of nihilism against Fichte on the fringes of the Quarell of atheism originally had a completely different target, the Enlightenment, accused of giving a disproportionate role to human reason leading to the suppression of all transcendence. Paradoxically, Fichte, who Jacobi makes to his privileged opponent, is very much in agreement with this severe diagnosis concerning the Enlightenment, which he considers in turn responsible for the nihilistic drift. The remedies advocated by the two thinkers to remedy the evil of the time are however diametrically opposed. While one supports a pre-modern rationalism with less reason, the other considers it necessary to introduce more reason.

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