Les origines chinoises des Lumières et de la Révolution française

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2017

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Yi Gao, « Les origines chinoises des Lumières et de la Révolution française », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10670/1.qz9pmh


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Conçue à l’époque des Lumières, née durant la Révolution, la devise de la République française « Liberté, Égalité, Fraternité » contient les trois valeurs universelles les plus essentielles de la civilisation moderne, qui sont toutes en quelque sorte partiellement issues de la culture chinoise. Dit concrètement, l’établissement des deux droits naturels, la Liberté et l’Égalité, bénéficie beaucoup de la préconisation de la culture chinoise effectuée par Voltaire et François Quesnay, les deux grands sinophiles ; tandis que la prévalence pendant la Révolution de la notion de la Fraternité, l’obligation morale unique qui pourrait surmonter le conflit potentiel entre la Liberté et l’Égalité, n’est possible que sur la base de la sécularisation de l’éthique traditionnelle du christianisme, bien facilitée par la sinophilie très à la mode en France du XVIIIe siècle. Un « malentendu » de la culture chinoise pourrait s’être produit ici chez les philosophes français, cependant ce « malentendu » représenterait plutôt une « distillation » ou une « révélation » de certaines valeurs universelles latentes dans la culture chinoise.

Conceived during the Age of the Enlightenment, born during the Revolution, the motto of the French Republic, "Liberty, Equality, Fraternity", contains three of the most essential, universal values of Modern Civilization that in a way partially originated in Chinese culture. Concretely stated, the establishment of two natural rights, liberty and equality, owes much to the advocacy of Chinese culture by Voltaire and Francois Quesnay, both of them Sinophiles.  During the Revolution, the prevalence of the notion of "fraternity" --the only moral obligation that might reconcile the potential conflict between liberty and equality-- is in fact only possible from the secularization of traditional Christian ethics, which was facilitated by the "Sinophilia," highly fashionable in France during the eighteenth century. A "misunderstanding" of Chinese culture might have occured with the philosophes ; however, this "misunderstanding" represents rather a "distillation" or a "revelation" than certain universal values latent in Chinese culture. 

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