2014
Cairn
Jean-Pascal Anfray, « L'étendue spatiale et temporelle des esprits : Descartes et le holenmérisme », Revue philosophique de la France et de l'étranger, ID : 10670/1.r29kf4
La simplicité est le critère distinctif de l’âme et du corps selon Clarke. Mais cette propriété n’apparaît pas conciliable avec l’attribution de l’étendue. Clarke s’efforce de concilier les deux en reprenant l’idée de Henry More d’une étendue indivisible. On revient ici sur la manière dont Clarke conçoit la simplicité comme indivisibilité plutôt que comme absence de parties. En comparant cette étendue spatiale à l’étendue temporelle on voit que les critiques de More et Clarke contre le holenmérisme des scolastiques, initialement défendu par More, les rapprochent des tenants du « quadri-dimensionnalisme » dans la métaphysique contemporaine. Le holenmérisme repose à l’inverse sur la possibilité qu’un particulier soit « multilocalisé », ce qui le rapproche des conceptions « tridimensionnalistes » de la persistance temporelle.