Un Fachoda en mer d’Oman à la veille de l’Entente cordiale ? L’affaire du dépôt de charbon (1898-1899)

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Le retour de la France à Oman et dans l’océan Indien à la fin du XIXe siècle fut une source de tensions importantes entre Paris, Londres et le gouvernement des Indes britanniques. Cet article met en lumière un épisode qui mit à mal, loin de l’Europe, les négociations entre la France et la Grande-Bretagne : l’affaire du dépôt de charbon, qui faillit conduire à un nouveau Fachoda en mer d’Oman. Réglée aux dépens de la France, cette affaire illustre l’importance acquise par Oman et le golfe Persique à l’âge du nouvel impérialisme et la marge d’action des Indes, alors à la tête d’un Empire qui s’étendait de l’Afrique de l’Est à la mer de Chine.

A Fachoda Incident in the Sea of Oman on the Eve of the Entente Cordiale? The Coaling Station Affair (1898-1899) France’s comeback in Oman and in the Indian Ocean at the end of the nineteenth century was a source of tensions between Paris, London and British India. This article focuses on the “coaling station affair”, which disrupted, far from Europe, the negotiations for the signature of the Entente Cordiale between France and Britain and almost led to a new Fachoda Incident in the Sea of Oman. Although France was unable to assert her authority in Oman, the coaling station affair demonstrates the strategic importance acquired by Oman and the Persian Gulf during the age of “new imperialism”. It also shows the effective independence of the Government of India, which on the eve of World War One administered an Empire stretching from East Africa to the South China Seas.