Coup d’œil sur l’histoire de la romanité balkanique à l’heure de son intégration européenne

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2017

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Nicolae-Şerban Tanaşoca, « Coup d’œil sur l’histoire de la romanité balkanique à l’heure de son intégration européenne », Études Balkaniques-Cahiers Pierre Belon, ID : 10670/1.r9onta


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À la différence des Roumains du nord du Danube, créateurs d’État et de culture nationale, les différents groupes romans de la Péninsule balkanique, vivant depuis des siècles en tant que minoritaires parmi des allogènes, – Bulgares, Serbes, Grecs, Albanais –, dont ils partagent les cultures et les destinées politiques, sont depuis des siècles en processus de progressive extinction par assimilation à ceux-ci. Aux xixe- xxe siècles, la Roumanie s’est fait un devoir de récupérer le groupe le plus important de ces Roumains balkaniques, celui des Aroumains, les intégrant du moins culturellement dans la nation roumaine. Un ample réseau d’écoles et d’églises de langue roumaine a été formé à cette fin dans les Balkans, à l’aide effective de l’Empire ottoman dans la seconde moitié du xixe siècle et formellement en accord illusoire avec les États balkaniques, sous l’égide de la Ligue des Nations au xxe siècle. Après la seconde guerre mondiale et le partage des Balkans entre les deux camps politiques et militaires, l’État communiste roumain a renoncé à soutenir la renaissance nationale des Aroumains en tant que Roumains balkaniques. En accord avec certains leaders des organisations non gouvernementales aroumaines, l’Union européenne recommande de nos jours la création d’une nouvelle nation et d’une nouvelle langue romane, la nation et la langue aroumaine, différentes de la nation et de la langue roumaine.

Unlike the Romanians North of the Danube, who have created their own national state and culture, the various Romance-speaking groups within the Balkan Peninsula have been living for centuries as minorities among other populations – Bulgarian, Serbian, Greek, Albanian – as part of their cultures and political fates. As such, these groups have been, for centuries, in a progressive extinction by absorption into the majority populations. During the 19th and 20th centuries, Romania has made it its mission to recover the most significant group among these Balkan Romanians, the Aromanians, by culturally integrating them within the Romanian nation. To this end, a vast network of Romanian language schools and churches was established across the Balkans, effectively supported by the Ottoman Empire during the second half of the 19th century, and formally in agreement, albeit an illusory one, with the Balkan states of the 20th century, under the aegis of the League of Nations. After World War II and the subsequent division of the Balkans between the two political and military sides, that of Soviet Communism, and that of the free world, the Communist regime in Romania relinquished support for the national revival of Aromanians, as Balkan Romanians. In agreement with the leaders of certain Aromanian non-governmental organizations, the European Union currently supports the creation of a new nation and a new Romance language, the Aromanian ones, as distinct from the Romanian nation and language. It also seems to strongly encourage Romania to recognize the descendents of the Aromanians living on its territory as Romanian ethnics as a new national minority.

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