10 septembre 2017
OpenEdition, « (Dés)identification de la création artistique », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et sociales, ID : 10670/1.rbi4ls
Depuis que Platon en a fait un être inspiré, l’artiste a bénéficié d’une identité distincte des autres. Le thème du génie a maintenu cette spécificité jusqu’à la crise de la modernité qui y a mis fin avec l’abandon de l’autonomie de la sphère de l’art. Dès lors, l’identité de l’artiste est semblable à celle du « commun des mortels ». Il semblerait qu’on ait assisté à deux stratégies différentes. D’une part, des artistes se fondent dans une masse anonyme et se désidentifient (Erving Goffman). D’autre part, des artistes font de leurs identités le cœur – voire le moteur – de leur pratique artistique. Ce constat ne donnerait lieu qu’à une dichotomie si le critère de la construction identitaire n’était pas inégalement convoqué par la réception selon l’origine – occidentale ou non – de l’artiste. L’enjeu de ce colloque est d’examiner les aspects les plus problématiques des déterminations identitaires au vu de l’esthétique.